Plan filles et maths

Constat

  • 42 % des filles seulement suivent l’enseignement de spécialité mathématiques en terminale.
  • Elles ne représentent que 25 % des étudiants qui intègrent des formations d’ingénieurs et du numérique. Cette proportion stagne depuis plus de vingt ans.
    • Ces choix sont pénalisants pour les filles qui s’orientent vers des métiers moins rémunérateurs.
    • Chaque année, il manque en France plus de 20 000 ingénieurs et 60 000 techniciens.
  • Les stéréotypes de genre se maintiennent, voire s’accentuent.
    • Cela génère un manque de confiance et de projection de la part des jeunes filles dans les métiers d’ingénieurs et du numérique.

Pilier 1 : Former et sensibiliser tous les personnels

Mesure 1 : Formation aux biais de genre pour tous les personnels dès la rentrée 2025

Cette sensibilisation de 2 h devra être réalisée obligatoirement avant le 15 septembre. Ce temps sera animé par le directeur d’école, le chef d’établissement ou le référent égalité filles-garçons, qui auront bénéficié eux-mêmes d’une formation.

Objectif : Renforcer la confiance des filles en mathématiques et développer des méthodes pédagogiques plus favorables à leur réussite.

Mesure 2 : Plan de formation pluriannuel à la prévention des biais de genre et des stéréotypes dans l’apprentissage des mathématiques

Dès la rentrée 2025, les 370 000 professeurs des écoles, les 24 000 professeurs de mathématiques du collège et les 12 000 professeurs de mathématiques du lycée général et technologique auront une formation d’au moins une journée.

Objectif : Analyser les gestes professionnels et faire prendre conscience des risques de reproduction involontaire des stéréotypes qui apparaissent par exemple dans la gestion des prises de parole en classe ou dans les appréciations portées sur les bulletins scolaires.

Mesure 3 : Affichage d’une charte de lutte contre les stéréotypes dans les salles des maîtres et des professeurs

Objectif : Rappeler les points de vigilance pour mieux prévenir les reproductions de stéréotypes.

Pilier 2 : Rapprocher les filles des mathématiques et des sciences

Mesure 4 : Mise en place d’objectifs cibles dès le lycée

Objectifs

  • + 30 000 filles en 2030 qui choisissent la spécialité mathématiques et la gardent en terminale, soit 5 000 filles de plus par an dès la rentrée 2025 (env. 2 filles par lycée).
  • Cette cible sera intégrée dans les objectifs des chefs d’établissement.

Mesure 5 : Création de classes à horaires aménagés en 4e et 3e en mathématiques et en sciences

  • Les effectifs de ces classes devront être constitués d’au moins 50 % de filles.
  • Une expérimentation va être lancée dès la rentrée 2025 dans cinq académies : Normandie, Amiens, Nancy-Metz, Bordeaux et Martinique.

Objectif : Généraliser ces classes à la rentrée 2026 avec au moins une classe par département.

Mesure 6 : Mise en place de cibles de filles à l’entrée en CPGE scientifique

En 2030, chaque classe préparatoire scientifique devra compter au moins 30 % de filles dans son effectif, et pas moins de 20 % de filles dès la rentrée 2026.

Objectif : Avoir une représentation équilibrée dans les formations technologiques, des sciences de l’ingénieur et du numérique et dans leur développement pour répondre aux besoins de l’économie.

Mesure 7 : Représentation équilibrée entre les professeurs en classe préparatoire scientifique

L’IGÉSR et la DGRH du ministère s’attacheront à augmenter le nombre de femmes enseignantes en classe préparatoire aux grandes écoles.

Objectif : 30 % de femmes parmi les nouvelles nominations en classes préparatoires scientifiques.

Pilier 3 : Ouvrir les horizons des jeunes filles et susciter des vocations

Mesure 8 : Rencontres systématiques avec des rôles modèles de la 3e à la terminale

Le programme d’éducation à l’orientation prévoit que, chaque année, de la 3e à la terminale, un réseau d’associations, d’étudiants ou de branches professionnelles, soit mobilisé par les chefs d’établissement, en lien avec les régions, pour que des femmes, rôles modèles, puissent présenter leur parcours à des jeunes filles.

Objectif : Expérimentation dans des académies volontaires à la rentrée 2025 puis généralisation en 2026.